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La fixation pédophile d'un sujet schizophrène 3 : rempart ou précurseur de l'acte ?



Le point de certitude, ou l'impossible perversion.




L’on peut voir dans l'appel à l'aide de S. quant à son élan vis-à-vis des enfants une forme de masochisme, dans la mesure où il va chercher la parole jugeante, inquisitrice et culpabilisante, masochisme en miroir du sadisme contenu dans son élan.

De la prédisposition pulsionnelle perverse de Dostoïevski, Freud dit qu'elle le prédisposait à être sadomasochiste ou criminel[1]. La criminalité est ici présentée comme une autre voie, non de la psychose cette fois, mais de la perversion.

En effet, la perversion trouvant partenaire prétendument consentant et le déchirure du contrat social dans le crime ne sont pas à mettre sur le même plan. Et si le criminel dit la vérité du pervers, qui se situe au bord du crime, il est aussi un échec de la perversion constituée en un rapport à l'autre dont la régulation serait fixée par la fantasme, pour le masochiste répondre à la voix de l'Autre comme un chien[2], pour le sadique, produire son angoisse[3].


Etre l'objet de la manipulation de l'autre est central dans le quotidien de S. Il affirme que dès qu’il est seul chez lui, qu’il prend sa douche, dès qu'il est dans un rapport charnel avec son propre corps, il pense à la parole suivante : c’est des câlins que je veux, pas des bisous. Il s'agit de la formulation enfantine d’un rapport qui active et met à découvert la confusion des langues entre adulte et enfant[4]. Cette mise à découvert n'est pas sans ambiguïté, étant donné que le sexe mis à la place de la tendresse est exprimé lui aussi de manière enfantine. Mais le rapport au corps implique tout de même dans la seconde partie de la phrase un bord du corps, la bouche, au contraire de la première. Ce qui est fantasmatique au sens freudien est incarné dans la sempiternelle même parole, qui désigne S. à la place de l'enfant et se renverse, dans l'acte projeté, en place de l'adulte.

Cette parole se distingue de la rumination obsessionnelle du névrosé pour trois raisons.

Premièrement, la seconde implique un travail de création métaphorique incluant déplacement et condensation[5], le travail psychique propre à la névrose qui produit le symptôme à interpréter. Or la parole de S. ne masque pas la jouissance. Celle-ci est présentée dans le cadre d'une passivation par l'Autre et la parole prononcée l'est électivement en rapport avec son corps mis à nu.

Deuxièmement, la rumination obsessionnelle névrotique implique un conflit interne entre la revendication pulsionnelle et le moi, alors que le conflit que S. apporte dans son rapport à l'institution et aux instances représentant la loi met en jeu les influences du surmoi en tant qu'externe.

Troisièmement, et cette raison a pour enjeu la distinction entre névrose et psychose, cette parole n'est pas présentée comme provenant de l'extérieur. Car, si le fait qu'elle ne soit pas introduite par un tu n'est pas déterminant, l'obsessionnel pouvant connaître de tels dialogues intérieurs[6] entre lui et lui-même, cette parole fige la jouissance en une formule.

La parole qui assaille S. s'adresse à un Autre abuseur, qui lui veut quelque chose[7].

Sa fixation se présente ainsi sous un autre jour : elle a pour objet moins l'enfant que la perversion elle-même, la perversion en train d'avoir lieu, la subversion de l'enfant en train de se faire.


Qu'est-ce qui distingue l'obsession perverse de S. du sujet structuré comme pervers ?


A l'opposé de toute dénégation, mais plongé dans le déni de la différence de génération et des sexes, S. raconte une rencontre avec un enfant, récit qui présente les caractéristiques typiques d'une rencontre vue par un pédophile.

Un ami l’a récemment invité à le rejoindre au club où il enseigne l'apnée. S. a alors parlé avec un enfant de sept ou huit ans, nu devant lui dans les vestiaires du club. L’enfant lui dit tu t’appelles comment, tu vas pas dans l’eau ? C’était difficile pour S. de lui parler, il le fuyait, si l'enfant allait dans une piscine, lui allait dans une autre. Selon lui, l’enfant devait penser qu’il n’était pas vieux, et il avait d’ailleurs raison. L’enfant était très à l’aise avec lui puisque son problème ne se voit pas. A la fin de la séance, il révisait ses textes de théâtre, l’enfant est venu se sécher, se frotter devant lui, S. était excité par le sexe de l'enfant mais il l’a évité. Heureusement qu’il n’a pas nagé. Il fait ici allusion à son érection.

A presque trente ans il rencontre un enfant de sept ans, comme à quatorze ans il fréquentait les amis de sa nièce de sept ans ainsi qu'il le rapporte dans le souvenir en partie effacé : l'âge de l'objet ne s'est pas modifié, il est fixé à l'état qui précède toute manifestation franche de différence sexuelle[8].

Comme chez le pédophile constitué, l'enfant est le séducteur[9]: il exhibe sa nudité devant lui, lui adresse la parole familièrement, l'invite à le rejoindre dans l'eau, frotte son corps devant lui. La demande provenant de l'autre, de la culpabilité il n'a pas à répondre.

C'est l'enfant qui reconnaît en S. la parenté qu'il y a entre eux, qui le reconnaît comme partenaire sexuel et relationnel : ils ne sont pas vraiment séparés par la barrière de l'âge. S. s'identifie à l'enfant, dans un déni de la différence de génération qui porte peut-être la part psychotique du pervers pédophile.


Dans une note ajoutée au paragraphe sur la trouvaille de l’objet dans les Trois essais sur la théorie sexuelle, contemporaine des essais de Métapsychologie et postérieure de peu à Pour introduire le narcissisme, Freud affirme que la voie narcissique de trouvaille de l’objet a une significativité particulièrement grande pour les cas à issue pathologique[10]. Cette voie est le plus puissant motif qui nous contraint à l’hypothèse du narcissisme[11], elle consiste à chercher le moi propre et le retrouve[r] dans l’autre[12]. La libido de la femme narcissique cherchant dans l’autre le miroir de sa propre perfection[13] tout comme celle du névrosé qui se perd dans l’amour de l’autre comme dans son propre idéal[14] utilise cette voie. Les pervers et les homosexuels exemplifient autrement ce type de choix[15]. L’hypothèse du narcissisme est ainsi paradoxalement fondée par des modalités de la relation sexuelle à l’objet ou de la relation à l’objet sexuel, y compris comme perversion. Car c'est la perversion narcissique[16] qui introduit l'hypothèse du narcissisme. La capacité à satisfaire ses pulsions sur soi-même[17] est caractéristique de la première étape du stade narcissique de la fiction du moi, tout comme l’étape intermédiaire du développement du moi élaborée au cours de l’analyse du cas Schreber, explicitée comme succédant au rassemblement en une unité ses pulsions sexuelles qui, jusque-là, agissaient sur le mode auto-érotique, … il [l’individu] se prend d’abord lui-même, il prend son propre corps, pour objet d’amour[18]. L'excitation en excès du corps du psychotique empêche qu'il se constitue en un montage pulsionnel structurant, qui suppose la fermeture du corps à certaines possibilités non subsumées sous le signifiant phallique.

La perversion est donc avant tout de l'ordre du sexuel et relève du choix d'objet, non du type narcissique tel qu'élaboré par Freud en 1931. Ce type, conduisant à l'extrême à la criminalité ou la psychose, implique en effet un certain abandon de l'objet en tant qu'altérité. Cependant, il semble que le discours et la position pédophile de S. sont relatives à un objet narcissique, pensé comme un soi-même, à la limite sur le modèle de la poupée russe.


Dans le cas de S., la passivité présentifiée dans la parole obsédante, c’est des câlins que je veux, pas des bisous, se retourne dans cette fiction pédophile en activité, ce qui est un mode de défense ou un destin caractéristique de la pulsion[19].

Si S. s'identifie à l'enfant, l'on peut penser qu'il ne s'y identifie pas comme le pervers pédophile, à savoir, au-delà du niveau du moi et de ses images spéculaires, comme celui qui cherche à faire apparaître l'enfant qui représente l'incarnation d'un sujet naturel plutôt que fils du langage, d'un sujet qui serait vierge de la marque du signifiant, d'un sujet qui serait d'avant la castration symbolique. Le pervers pédophile reste l'éternel enfant imaginaire[20] qui comble la béance du désir de la mère. Car peut-on dire d'un sujet psychosé qu'il ne reste pas prisonnier du registre imaginaire autrement que le sujet pervers ?

La perversion est finalement incluse par Freud sous l'égide du conflit entre le moi et le monde extérieur[21], comme la psychose. C'est le fétichisme qui donne le modèle de la perversion comprise ainsi.

L'enfant-objet des élans de S. peut-il prendre la fonction d'un fétiche, ce qui ferait de S. un sujet pervers ?

L'assimilation de l'enfant au fétiche n'est pas si simple, et d'abord pour le pervers pédophile lui-même.

D'abord, parce que l'objet pour le pervers est un objet inanimé ... un objet imaginaire auquel est arrimée la jouissance[22]. L'enfant-proie du pédophile ne semble pas pouvoir être réduit à un objet inanimé, même s'il prend la fonction de l'objet imaginaire qui comble la division subjective ou le trou dans l'Autre. La désanimation de l'objet peut être une donnée phénoménologique dans le crime sadique, ce qui déjà est autre chose que la pédophilie.

Au cours de l'élaboration de la notion de perversion narcissique, Paul-Claude Racamier postule la possibilité de penser la désanimation de l'autre dans des relations perverses, la possibilité de traiter l'objet non pas comme une personne, ni même comme une amulette mais comme un ustensile ... ni objet libidinal, ni objet de haine, ni objet d'identification mais objet rendu inanimé de la relation fétichique[23]. Il se réfère ici à la perversion comme colmatage perversif des angoisses psychotiques, comme modalité défensive contre la psychose. Ce colmatage ne relève pas de la structure perverse élaborée par Freud, ni du cas de S.

Ensuite, parce qu'il semble y avoir une différence entre la fétichisation de certains traits de l'objet, et la fonction de l'objet pour le sujet pervers[24].

En l'occurrence, la place de l'enfant est interchangeable avec celle de l'adulte dans la parole obsédante de S. : se manifeste dans le langage le ravalement du rapport à l'autre au rapport imaginaire, et non la fétichisation de l'enfant.

En effet, malgré le rapprochement de la perversion et de la psychose opérée par Freud, subsiste une différence qualitative majeure entre les deux, la première étant pensée à partir du fétichisme : il y a un travail d'élaboration psychique dans la construction fétichiste, qu'il n'y a pas dans la réalisation hallucinatoire de désir où la satisfaction est immédiate ... L'érection du fétiche ... s'apparente au travail psychique du rêve, avec déplacement et régression[25]. Nul travail de déplacement n'apparaît dans le cas de S. L'enfant pourrait être pour S. un objet narcissique qui confine au réel.


Que penser du partage du postulat de l'enfant séducteur par S. et par le pervers pédophile ?


Lorsque G. Bonnet compare la projection à l'oeuvre dans un acte criminel ayant pour objet un enfant et dans un lapsus de Freud[26], il distingue la première de la seconde par l'effet de réalité qu'elle possède dans un cas et pas dans l'autre. Dans le premier cas : le criminel voit effectivement dans l'enfant une réalité séductrice, une invitation, une provocation, à partir d'une conviction quasi délirante, alors qu'elle ne fait rien. Dans le second cas, au contraire, cette projection est en partie fondée, mais elle reste fictive : les faits sont là, la réalité est irréfutable, mais il est clair qu'ils n'ont de sens et ne prennent sens que dans son propre esprit. La notion de quasi délire est très importante, elle indexe une parenté du pervers et du psychotique dans leur rapport à la réalité, parenté et non identité. Les mécanismes à l'oeuvre dans le lapsus permettent au sexuel de se jouer au niveau du discours, ce qui n'est pas le cas de l'acte criminel en question.

Le mécanisme de la projection est chez Freud de nature paranoïaque, c'est ce que la paranoïa utilise dans sa tentative de guérison, là où la démence précoce ou schizophrénie utilise le mécanisme hallucinatoire[27]: une perception interne est réprimée et, en son lieu et place, son contenu, après avoir subi une certaine déformation, parvient au conscient sous forme de perception venant de l'extérieur[28].

D'abord, le mécanisme à l'oeuvre dans le rapport de S. à l'enfant ne semble pas relever du mécanisme propre à la schizophrénie. Ensuite, quelque chose du sexuel est apporté dans le discours adressé à l'institution et à celle qui représente la loi, sans la déformation propre à la névrose. Enfin, l'on peut remarquer des éléments projectifs, donc paranoïaques, dans le rapport à l'enfant incarné par la formule obsédante de la perversion en acte, des câlins, pas des bisous.


Dans le cas de pédophilie incestueuse que nous rapporte G. Antonowicz et que nous avons déjà mentionné, le criminel pervers qui s'ignore comme tel place le désir dans l'autre. De sa fille, la mère peut dire : Bien sûr mon mari y prenait du plaisir mais cela n'avait rien de pervers. Des fois, il me disait que V. [sa fille] lui avait demandé d'éjaculer sur elle, qu'il n'en avait pas trop envie mais qu'il l'avait fait pour lui faire plaisir ... C'est toujours elle qui prenait les initiatives. D'ailleurs, à plusieurs reprises, je lui avais dit qu'elle pourrait penser à autre chose qu'à ça[29]. La constellation psychique de l’auteur de la violence sexuelle comporte le déni de la différence de génération, la mère se déresponsabilisant ainsi sur sa fille : elle avait 6 ans au début, mais si elle n’avait pas été d’accord, elle aurait pu refuser. L’enfant est utilisé comme objet de jouissance par le couple parental en tant que couple, car la mère ajoute : cela nous faisait des souvenirs. L'on ne peut même pas dire qu'ici cette perversion semble présenter une défense, et défense à deux, réussie contre la psychose, car la loi n'existe pas tant que sa sanction ne s'applique pas.


La dimension délirante peut être plus franche que lorsque le pervers voit là où elle n'est pas, c'est-à-dire dans le regard de l'enfant, une invitation, une manifestation de désir. Par exemple, dans le cas de Y., soumis à une injonction de soin après une détention relative à un viol sur mineur, un délire interprétatif le conduit à se sentir suivi dans la rue, à saisir des significations s’adressant à lui dans un horaire, à la distorsion de la perception des autres : il voit entre autres un adolescent de treize ans se dandiner devant lui dans le métro, lui présentant explicitement ses fesses afin de le séduire, tandis qu'un individu surveille ses réactions à lui. Au rapport délirant au monde se greffe la signification perverse. Remarquons qu'il ne s'agit pas d'hallucination verbale, mais visuelle.

Si l'initiative peut être pensée par le sujet pervers pédophile comme provenant de l'enfant, l'on peut penser que ce n'est pas sur le mode de l'interprétation délirante, ni dans un moment de dépersonnalisation : ce n'est pas de l'Autre mais de l'autre-enfant que l'initiative provient.

Il faut donc distinguer, la projection commune, l'interprétation perverse, qui implique quelque projection, et l'interprétation délirante franche.

La projection est issue dans le cas Schreber d'une défense contre l'homosexualité, ce que partage le pervers pédophile avec le paranoïaque[30]. Or, outre les relations avec son ancien éducateur, si S. n'a pas de rapport sexuel avec des prostitués hommes, ou ne veut plus que ses relations avec son ancien éducateur ne demeurent sexualisées, c'est parce qu'il a peur d'être dominé par l'homme, d'être passif vis-à-vis de l'homme, d'être violé. Pour S., l'enfant incarne une projection de lui-même, peut-être comme solution à l'impossible homosexualité.


En quoi l’obsession de S. vis-à-vis des enfants tient-elle du délire ?


Le trouble de l'intelligence et du jugement[31], ou l'altération intellectuelle[32], autrement dit, la déraison, ne sont pas patentes chez S., malgré les diagnostic, traitement pharmacologique[33], et prise en charge psychiatrique globale.

L'insistance de la préoccupation pédophilique pourrait ainsi être rapportée au concept qui tenta de rendre raison de la perversion sans atteinte des autres fonctions intellectuelles, celui de la monomanie d'Esquirol, articulé à celui de manie sans délire de Pinel : délire partiel, chronique et apyrétique, borné à une seule idée, ou à une série d'idées, ou une perversion d'une ou plusieurs facultés affectives, les autres facultés de l'intelligence et les autres penchants s'exerçant avec une intégrité plus ou moins complète[34].

Le concept de monomanie, à la base d'un combat entre la psychiatrie et la justice, avait pour sens de décharger le sujet qui en était atteint de sa responsabilité pénale. Car, s'il se laisse entraîner dans le passage à l'acte criminel, c'est sur le mode de l'entraînement aveugle : les monomaniaques sans délire tuent par une impulsion instinctive ... sans conscience, sans passion, sans délire, sans motifs[35]. L'aveuglement de la raison, qui suggère l'extinction temporaire du sujet dans l'acte, permet de déculpabiliser l'auteur de l'acte, de remplacer la Bastille par Charenton[36].

L'idée d'une lutte contre l'impulsion immorale faisait partie de l'élaboration du concept de monomanie : le passage à l'acte correspond au triomphe de l'impulsion sur ce qui s'y oppose[37]. Mais la lutte du monomaniaque est interne, au contraire du cas de S., qui fait quelque chose de son penchant, en adressant une demande de soin spécifique à l'institution.


La séparation entre le fou et le criminel, qui devrait impliquer des traitements sociaux différents des auteurs d'actes de violence envers autrui, n'est évidemment pas justifiée dans les cas où l'acte est commis dans un moment psychotique[38], sous la domination de l'hallucination verbale. Et les différentes interprétations du discours de S. entre la criminologue et moi reviennent finalement à ces deux aspects, nos deux vues séparant le discours du fou du discours du criminel. Le discours du fou, fût-il criminel, demeure le discours du fou.


S'il n'est pas nécessaire que, comme dans la construction mégalomaniaque achevée de Schreber, le monde entier soit pris dans un délire de signification[39], et que le problème de la psychose est compliqué justement parce que le moi ne se détache pas totalement de la réalité[40], la création d'une signification essentielle, par laquelle le sujet est concerné[41] semble nécessaire afin de caractériser l'obsession de S. en tant que psychotique.

L'obsession de S. pour les enfants peut faire partie du magasin[42] de son délire et relève d’une construction psychique psychotique. Mais, à la différence du délire paradigmatique du président Schreber, qui, comme tout délire, est sans doute inapplicable, c’est l’un des signes distinctifs d’un délire, en tant qu’il est socialement absurde[43], il n’y a rien d’impossible ni d’inapplicable dans les intentions déclarées par S.

Il reste qu'étant donné qu’une psychose n’est pas que le développement d’un rapport imaginaire, fantasmatique, au monde extérieur[44] et que le délire est d’abord un champ de signification ayant organisé un certain signifiant[45], l'on peut penser que l'élan vers les enfants contre lequel S. cherche un recours et qui l'obsède est une construction qui vise à colmater l'endroit où initialement s'était produite une faille dans la relation du moi au monde extérieur[46].

Si la connexion entre la relation moi-objet et les relations de conscience dans la schizophrénie est livrée selon Freud par les modifications du langage[47], à savoir qu'il y a prédominance de la relation de mot sur la relation de chose[48], afin de regagner les objets perdus[49], il faut bien dire qu'il n'y a nulle trace de modification fondamentale du langage chez S., rien d'autre, mais ce n'est pas rien, que les glissements de la langue, glissements surtout relatifs au rapport à la loi.

A la fin du récit de sa rencontre avec l'enfant au club d'apnée, le désarrimage du discours de S. est alors presque de l'ordre du coq-à-l'âne : il n’a pas spécialement envie de retourner au club, car il n’aime pas l’eau. Il évoque cette rencontre dans le cadre d'une consultation avec une criminologue dont il a sollicité la présence et renvoie l'absence de désir de renouveler l'expérience qui l'a mis au bord de l'acte à un motif superficiel, issu de l'arbitraire du contexte, et décalé par rapport à l'enjeu du récit.


Quel est le rapport de ce qui colmate la faille initiale, ou défaut de métaphore paternelle, avec la perversion ?


De sa mère, il dit qu'il était amoureux d'elle et qu'elle était amoureuse de lui, comme toute bonne mère juive. Il n'a pourtant pas sourcillé lorsqu'elle est morte. C'est sa mère qui l'a conduit à faire du théâtre, car elle y travaillait. C'est de sa mère qu'il a hérité son capital financier. Et il raconte qu'elle avait demandé à son concubin, beau-père de S., d'avoir des relations sexuelles avec sa demi-soeur, issue d'une première union de sa mère, et ceci, pendant trois années. Notons que cette demi-soeur a vingt-quatre ans de plus que S., ce qui rend la chose impossible.

C'est donc la mère qui est présentée comme perverse et comme celle qui fait du père un pervers, celle-là même dont il dit qu'elle est responsable de son sentiment de se sentir victime de l'interprétation de sa vie.


Premièrement, dans la fiction du rapport conjugal que rapporte S., le père n'est pas l'objet du désir de la mère et la mère est responsable de la perversion du père.

Deuxièmement, que la mère soit responsable de son état d'être victime de l'interprétation de sa vie met en évidence, d'abord, que S. est réduit à être l'objet de l'Autre maternel, ensuite, que cette passivation prend la forme de l'interprétation, donc du mot qui résonne et fait résonner le sens ou, selon, le clôt, et fixe le sujet. Le savoir arrive de l'Autre comme déjà constitué, c'est comme si cette phrase de S. décrivait l'absence de refoulement originaire et la condition de sa psychose.

Cela ferait du trait pervers de S. autre chose que le signe d'une structure perverse, autre chose qu'une défense contre la psychose. La position perverse de S. est produite par l'adhésion à la fiction maternelle, par le collage à la mère de fiction, par un surmoi maternel déliré.


Son discours présente un plaquage de la normalité et de la doxa psychanalytiques. S. a suivi une cure pendant six ans, en plus d’autres formes de thérapies, et son discours est parfois parasité par des idées issues du corpus freudien. En effet, la version de la mère comporte également l'adhésion au discours psychanalytique et à l'Oedipe comme grille de lecture des relations intersubjectives : c'est sa mère qui l'a conduit chez un psychanalyste, dès ses dix ans, il se souvient de jouer à la pâte à modeler en présence de sa mère et de l'analyste.


Le complexe d'Oedipe est plaqué par S. sur son discours : par exemple, lorsque la criminologue lui fait remarquer au cours d'un entretien qu’il a été énervé quand elle a tutoyé le psychiatre, S. renchérit : comme un père et une mère. Et il voulait que la prostituée dont il se serait payé les services en Thaïlande le traite comme une mère traite son enfant.


L'hétérosexualité l'est également. L'on assiste ainsi dans les séances à la tentative de forçage de la tragédie ou de la comédie de la division subjective ou de névrotisation. Les aspects de la comédie se retrouvent dans le plaquage sur le discours de S. d'un rapport cliché homme/femme, là où nous avons vu que le rapport à la femme était impossible : il raconte qu'en Thaïlande, il a vu la même fille lors des deux derniers voyages, il ne pouvait pas dormir car la fille était dans son lit, la fille est finalement partie d’elle-même car elle ne voulait pas lui faire vivre cela. C'est également une tentative de normalisation : il nous raconte comme une victoire qu'il est allé voir des prostituées, à raison d'une dizaine en une semaine, ce qui lui a coûté beaucoup d'argent, et qu'il a finalement réussi à jouir avec une femme, et est presque tombé amoureux de l'une d'elles.


La méthodologie et les concepts psychanalytiques sont également plaqués par lui dans son discours : lorsqu’il explique à la criminologue pourquoi il désire continuer à être suivi par elle, il s’en justifie en disant qu’il parle plus facilement de ses idées pédophiles avec elle qu’avec sa psychologue. C’est qu’avec la criminologue il y a plus de choses qui lui viennent en tête à ce propos, c’est comme l’association d’idée en psychanalyse, comme des tiroirs cachés dans des tiroirs, des poupées russes. La référence à la poupée russe révèle deux idées. La première est qu'il y a quelqu’un de plus petit et de plus jeune que celui qu’il paraît être à l’intérieur de lui-même, et que cette couverture peut être arrachée, le masque enlevé. La seconde est l’incarnation presque asymptotique de l’idée d’infini, c’est-à-dire de l’absence de point de capiton[50] du discours. Si la mention des tiroirs dans les tiroirs ou des poupées russes n’a pas la signification de la dissolution imaginaire observable dans le délire schreberien[51], pour autant, le plaquage par S. du concept psychanalytique d'association d’idée sur son propre discours dit tout de même quelque chose de son registre de parole, à savoir qu’il utilise bien le mécanisme de l’association, non en un mode névrotique, mais bien plutôt en un mode qui incarne la problématique de S.

Par exemple, lorsqu’il vacille quant à l'objet de sa réprobation morale, l'acte ou son interdit, il commet selon lui un lapsus : c’est dégueulasse, faire l’amour, non justement, ça s’appelle violer. Le lapsus doit consister pour lui en la substitution de faire l’amour à violer. En tentant de psychanalyser son discours, il cherche à se normaliser en se névrotisant, ainsi qu'à séduire l'autre en adoptant son supposé langage.

Il ne s’agit pas d’un lapsus, au sens où aucun courant de pensée inconscient lié à une autre chaîne signifiante mise à l’écart de la parole consciente n’interviendrait et ne se révèlerait dans le discours en produisant une déformation de la signification[52]. Faire l’amour n’est pas différent de violer dans le sens de l’acte, mais les deux se distinguent dans le rapport à la loi. La première expression dévoile ce qu’est le viol dans un régime sans loi : sans loi judiciaire, ce qu’exprime l’idée de viol, mais surtout, étant donné le partenaire de l’acte, sans loi de la différence des sexes et des générations, sans interdit de l’inceste. C'est l'opprobre morale supposée chez ses interlocuteurs et recherchée par lui qui produit la modification du mot.


L’idée de lapsus implique que quelque chose est révélé par la parole, ce qui est en partie adéquat : se révèle que l'enfant est posé comme partenaire sexuel possible. Mais cette révélation n’emploie pas le mode névrotique du conflit psychique, la forme de la dénégation semblant n'être ici que la marque de l’effort d’introjection du surmoi extérieur. Le langage de S. n'emploie pas au sens propre l’indécision schizophrénique du sens[53] : l'indécision ne porte pas sur le sens mais sur son rapport à la loi, sur son adhésion à la perversion.


L'on peut penser que la multiplication des démarches vis-à-vis des sachants est une perpétuation de la volonté maternelle.


Il ne s'agit pas d'oedipianiser l'histoire du sujet psychotique, de rechercher les dramatis personae[54], comme S. s'y livre déjà lui-même. Bien plutôt, le rapport de S. à sa fiction familiale dit quelque chose de sa psychose, car être victime de l'interprétation de sa vie par sa mère met à découvert le fait que le sujet reste accroché aux signifiants maternels, donc la forclusion du Nom-du-Père.

Le point de certitude de S. est l'adhésion figée à la version maternelle du père pervers, l'adhésion à l'interprétation maternelle, qu'il apporte à l'Autre institutionnel en tant que demande ambivalente de butée, qui consiste à le débarrasser autant qu'à l'autoriser à adhérer à cette interprétation. Il ne s'agit pas de la certitude psychotique au sens de celle conférée au néologisme par Lacan, qui arrête la signification et dit le mot de l'énigme[55], sans renvoyer à une autre signification, tel galopiner. Cependant, la fixation perverse constitue une sorte de point fixe de sa stratégie subjective, de plomb dans le filet. La fonction du plomb dans le filet est ce à quoi nous reconnaissons, nous dit Lacan, la signature du délire[56]. Le filet est en effet celui du signifiant, qui recouvre la plupart du temps le réel pour le névrosé[57].

Dans le cas de S., il ne s'agit pas du plomb-signifiant autour duquel s'organise une construction délirante, mais il y a bien une fixation pédophile qui a pour coeur la mère délirée, auteure de la perversion de l'enfant par le père. Il s'agit d'un plomb qui leste d'une obsession verbalisée le corps de la jouissance.


L'on peut penser que l'obsession de l'enfant est un traitement de la jouissance non significantisée : le délire de la perversion comme traitement de cette jouissance en excès. S. dit en effet qu'il prend plaisir à toujours retourner dans les mêmes problèmes : ce qui tient, dure, et le définit dans sa stratégie subjective est fondamentalement le trébuchement du rapport entre adulte et enfant, le malentendu entre les deux, qui prend la place du malentendu entre les sexes.


Sa position perverse est, somme toute, une modalité singulière de sa psychose : l'absence de refoulement des signifiants de la mère se résout dans la version maternelle perverse du père.






























Pour conclure, l'indécidable.













Revenons à la question de savoir si la fixation pédophile de S. constitue un rempart contre l'acte ou un précurseur de l'acte.


Ce qui est pathogène, dans le cas de la névrose de transfert, est ce que Freud appelle l’introversion [de la libido] sur les formations fantasmatiques[58]. Dans le cas de ce qui est appelé ici paraphrénies et ailleurs psychonévroses narcissiques[59], ce qui est pathogène est « l’échec » du délire[60] et non le délire lui-même : c’est donc l'échec de l’élaboration psychique de la libido désarrimée qui est pathogène. Doit-on pour autant, dans le cas de S., conforter la fiction relative à la mère et sa fixation pédophile ?


Même s'il a déjà des commis des actes répréhensibles au regard de la loi, comme le laisse entendre le qu’est-ce qu’il se passerait si je le disais lors de la reprise du souvenir laissé volontairement dans le flou, l'on peut faire l'hypothèse que la prise en charge de son appel à l'institution pourrait prendre la place de la récidive. N'oublions pas que c'est le patient lui-même qui s'est mis en position d'être celui dont on attend l'aveu.

C'est en effet moins aux interlocuteurs particuliers qu'à l'institution elle-même que S. s'adresse: S. annulât le rendez-vous suivant pris avec nous, expliquant qu'il fut décidé par le dernier psychiatre qu'il serait désormais suivi par un C.M.P. spécialisé pour les auteurs de violence sexuelle. La criminologue eut le soupçon qu'il s'agissait d'une manière pour S. d'éviter de poursuivre le travail, qui le conduisait à trop en dire. L'on peut penser aussi, d'une part, que ce C.M.P. voyait d'un mauvais oeil ce suivi inhabituel, ce que d'autres éléments laissent à penser, et que, d'autre part, S. n'accorde pas d'importance à qui il parle, pourvu qu'il en parle.

Si l'accompagnement institutionnel peut sembler répondre à sa recherche d'une butée, d'un impossible, il demeure tout de même que l'écoute et la reconnaissance de sa fixation donnent aussi un lieu d'accueil et de réception sans jugement à sa jouissance. L'ambiguïté de sa demande se reflète dans la dénonciation qui glisse de l'acte à son interdiction, ainsi que dans la légitimation qu'il revendique à l'égard de ses élans.

Si c'est seulement, comme il le dit, lorsqu'il se rend dans une librairie de droit, ce qui lui arrive souvent, qu'il se sent plus légitime à parler, l'on peut se demander si l'accueil donné à sa fixation par l'institution ne renforce pas la jouissance qui s'y inscrit, voire, lui donne un lieu de légitimation.


Qui sait si la culpabilité venue de l'extérieur ne puisse conduire à une version psychotique du crime par conscience de culpabilité[61] ? Son appel au thérapeute peut-il suffire à la recherche de l'autopunition ?


Car l'épinglage de S. comme pervers accentue la passivation du sujet par l’Autre, notamment du sujet masochiste, qui entend faire apparaître que c'est le désir de l'Autre qui fait la loi[62]. C’est sur sa petite scène que se fomente cette intention du pervers masochiste : la scène du sujet psychosé se met à découvert dans son rapport à l'institution.

Pour celui qui n’a pas vidé l’Autre de sa jouissance se pose la question de la possibilité d’instauration d’un autre efficient[63], posé dans ce texte comme nécessaire afin d’engager le sujet névrosé dans le renoncement au gain de plaisir immédiat. L'on peut penser que la demande de S. implique une présence thérapeutique constante, car, à son appel, qui est un appel au barrage du sujet par le lieu de la loi, il ne pourra être répondu, du fait de l'absence de barrage structurel du rapport du sujet à l'Autre. Nulle interdiction ne pourra s'intérioriser, malgré les éléments de conflictualité présents chez S.

C'est donc une fenêtre très étroite qui se dessine pour le thérapeute de S., qui se trouve à une place impossible, confronté à l’énigme que présente en son fond toute clinique.


La structure perverse ne semble pas d'un grand recours à ceux qui ont affaire aux criminels sexuels. Selon Roland Coutanceau, expert et directeur d’un autre centre de ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violence sexuelle, la question de l’existence d’une structure perverse est moins pertinente que la pensée de l’actualisation perverse[64], passage à l’acte qui peut se présenter dans différentes structurations psychiques. Non seulement la classique opposition névrose-perversion serait souvent mise en défaut par des sujets présentant une réalité psychique qu'il appelle névrotico-perverse, mais deux problématiques distinctes, à savoir l’une psychotique, un ressort paranoïaque associé à un vécu persécutif de la pulsion, et l’autre perverse, une dynamique perverse associant emprise et déni d’altérité[65], coexisteraient dans la pathologie narcissique des agresseurs sexuels.

Pour l’expert judiciaire et expert dans la prise en charge sanitaire des agresseurs sexuels, non seulement la partition des structures freudiennes est caduque en tant que non étanche, mais la pertinence de la position théorique d’une structure perverse est mise en suspens. De manière générale, c'est la notion d'organisation et non plus de structure qui se trouve dorénavant privilégiée[66].

Lorsque D. Zagury établit une grille de lecture des cas des tueurs en série qu'il a expertisés, le modèle utilisé conjoint la psychopathie, la psychose et la perversion, constitués en pôles présents en quantité variable en chacun des criminels, et dont l'un peut dominer le tableau clinique : ce qui varie, c'est la pondération de chacun des pôles[67].


Du point de vue théorique non plus, la structure perverse ne semble plus un enjeu pour la pensée psychanalytique.

En effet, dans un texte de séminaire de l’ECF en 1987[68] sur la clinique différentielle des psychoses, des psychanalystes s’interrogent sur la justesse d’intégrer au registre de la psychose tout ce qui ne relève pas du critère fondamental de la névrose, à savoir le témoignage du fait que le sujet ne dispose pas de medium avec l’Autre. L’enjeu est de se laisser travailler par les implications du refus lacanien de la pertinence de la catégorie des états-limites. Y est exposé le changement de repère de la psychanalyse entre Freud et le Lacan des années 70, à savoir le passage du critère oedipien, qui permet l’étanchéité des structures névrotique et psychotique, à S de A barré, qui produit des voies de passage structurelles, la névrose et la psychose n’étant plus que des suppléances au non-rapport sexuel. Le plus essentiel à remarquer est que la perversion ne semble pas être un enjeu dans ce passage de modèle de pensée pour la clinique, comme si la perversion était une variation de la psychose.


En 1905, Freud postule que la raison et l'insertion sociale peuvent être parfaitement sauvegardés en dépit d'actes jugés immoraux par l'opinion et la morale[69]. Par ailleurs, la morbidité de la perversion a pour condition nécessaire l'exclusivité de l'objet[70], ce qui est selon lui rare.

Même le concept de monomanie, qui semblait exclure la tendance sexuelle du reste du psychisme, a finalement donné jour à une première pierre posée dans l'édification d'une troisième voie, entre raison et folie, celle de la voie de la structure perverse. Car, même si le délire semble partiel, Magnan montra que l'intelligence était troublée dans sa totalité, même lorsque le désordre paraissait limité[71]. L'acte pervers n'est finalement pas séparé du sujet dans sa totalité.

C'est ultérieurement que se dégageront chez Freud les éléments d'une structuration de la réalité autre que névrotique et plus spécifique que la psychose, par le biais de la création d'un substitut au manque démenti de la mère.


S'il faut distinguer, comme nous y invite S. André, la perversion pédophile de la structuration perverse, la première pouvant se retrouver dans les trois structures, l'on ne sait plus à quoi référer l'acte, ni que faire des structures en ce qui le concerne.

C'est que l'acte ne signifie pas la structure, en tout cas dans une perspective générale : seul le registre du singulier, registre qui distingue la psychanalyse de tout autre effort scientifique, peut en rendre raison.


Si l'analyse du discours et de la position de S. semble finalement illustrer l'idée selon laquelle la perversion est une modulation de la perturbation psychotique du rapport au monde extérieur, ce n'est pas pour autant qu'elle entend soutenir l'abandon de l'élaboration d'une structuration perverse.

Les éléments proprement pervers, par exemple sadiques, présents dans les actes du psychopathe, tout comme la totale subordination de l'acte psychopathique à une construction fantasmatique perverse, posent évidemment question à la théorie psychanalytique.

Toutefois les éléments pervers désignés par l'expert ne peuvent l'être que relativement aux schèmes d'une structure déterminée.

Si seule la mise au monde de l'enfant constitue le possible devenir réel de l'objet du fantasme[72], quel est donc le statut de l'objet pour le pervers dont le fantasme est mis en acte ?

Qui plus est, il reste à examiner les différences possibles du rapport au réel du délirant, du pervers, et du psychopathe. Les modalités du surgissement de ce qui n'est pas symbolisé ne semblent pas identiques.
























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[1]Dostoïevski et la mise à mort du père, S. Freud, p. 209. [2]D’un Autre à l’autre, J. Lacan, p. 257. [3]Ce n'est pas tellement la souffrance de l'autre qui est cherchée dans l'intention sadique, que son angoisse, L’angoisse, J. Lacan, p. 123. [4] ...les adultes, ayant des prédispositions psychopathologiques...confondent les jeux des enfants avec les désirs d'une personne ayant atteint la maturité sexuelle...Or le jeu de l'enfant peut prendre une forme érotique, mais il reste pourtant toujours au niveau de la tendresse, Confusion de langue entre les adultes et l'enfant, Sandor Ferenczi, 1932, in Psychanalyse IV, Oeuvres complètes 1927/1933, Payot, 1982, p. 130. [5] Par exemple tout le travail psychique se cristallisant sur le rat dans le cas du névrosé dont le nom y est associé, Remarques sur un cas de névrose obsessionnelle, 1909, S. Freud. [6] Tels ceux dont on peut supposer qu'ils donnent lieu et accompagnent ses compulsions à douter : ... une lutte entre l'amour et la haine, éprouvés par la même personne fait rage ; et cette lutte s'exprime d'une façon plastique par un acte compulsionnel à symbolisme très significatif : il enlève la pierre du chemin de son amie mais annule ensuite ce geste d'amour, en la remettant à sa place, ibid., p. 223. [7] La clé de ce qu'introduit sur la subjectivité la doctrine freudienne est Che vuoi ?, L'angoisse, J. Lacan, p. 14. [8]La pré-puberté ...est une notion floue, d'autant plus floue que son objet est justement le flou ... celui que vise la perversion pédophile est l'enfant dont le corps ou l'esprit n'a pas encore vraiment choisi son sexe ... c'est l'être qui incarne ... le démenti opposé à la reconnaissance de la différence des sexes, Qu’est-ce que la pédophilie ?, André S. et Gosselin G., p. 43. [9]Le pédophile estime que l'initiative de la séduction appartient toujours à l'enfant, lui se contentant d'y répondre, ibid., p. 115. [10]Trois essais sur la théorie sexuelle, p. 161, note de 1915. [11]Pour introduire le narcissisme, S. Freud, p. 93. [12]Trois essais sur la théorie sexuelle, p. 161, note de 1915. [13]De telles femmes n’aiment, à strictement parler, qu’elles-mêmes, à peu près aussi intensément que l’homme les aime, Pour introduire le narcissisme, S. Freud, p. 94. [14] Le névrosé choisit selon le type narcissique, un idéal sexuel qui possède les perfections qu’il ne peut atteindre, ibid., p. 105. [15] Ibid., p. 93. [16]le narcissisme pervers au sens de traiter son propre corps de façon semblable à celle dont on traite d’ordinaire le corps d’un objet sexuel, Ibid., p. 81. [17]Pulsions et destins de pulsions, p. 181. [18]Remarques psychanalytiques sur l’autobiographie d’un cas de paranoïa, S. Freud, 1911, in Cinq psychanalyses, 1997, p. 306. [19] On peut présenter les destins de pulsions comme des modes de défense contre les pulsions, par exemple le renversement dans le contraire et le retournement sur la personne propre, Pulsions et destins de pulsions, S. Freud, p. 174. [20]Qu’est-ce que la pédophilie ?, André S. et Gosselin G, p. 44. [21]Le point qui postule dans toutes les psychoses un clivage du moi ne pourrait prétendre à autant d'attention s'il ne s'avérait pertinent dans d'autres états plus proches des névroses...Je m'en suis tout d'abord convaincu dans des cas de fétichisme., Abrégé de psychanalyse, S. Freud, p. 76. [22]Une introduction à la psychanalyse, 2ème édition, Alain Vanier, Armand Colin, 2010, p. 99. [23] "De la perversion narcissique", 1985, cité dans Narcissisme et perversion, Jeammet N., Neau F., Roussillon R., Dunod, 2004, p. 91. [24] C'est ce que laisse ouvert à notre réflexion S. André dans son ouvrage sur la pédophilie : On a parfois évoqué l'idée que l'enfant jouerait, pour le pédophile, le rôle d'un fétiche. C'est une idée que je trouve intéressante même si elle ne me semble pas exacte, Qu’est-ce que la pédophilie ?, André S. et Gosselin G, p. 43. [25]Narcissisme et perversion, N. Jeammet, F. Neau, R. Roussillon, Dunod, 2004, p. 83. cf [le fétichiste] se saisit de quelque chose d'autre [que le pénis], une partie du corps ou un objet, et lui confère le rôle du pénis, dont il ne veut pas constater l'absence, Abrégé de psychanalyse, S. Freud, p. 77. [26]Une de ses filles ... est devant lui à croquer à pleines dents dans une pomme, et il est très frappé par la grimace qui déforme le visage de l'enfant. A la fois amusé et agacé par le spectacle qu'elle offre à ses yeux, il lui cite alors deux vers qui lui viennent à l'esprit et qu'on peut traduire librement par la phrase : il n'y a rien de plus drôle qu'un singe qui croque dans une pomme. Mais au lieu de dire Der Affe, il dit Der Apfe. La perversion, se venger pour survivre, PUF, 2008, p. 116 et 122. [27]Remarques psychanalytiques sur l’autobiographie d’un cas de paranoïa, S. Freud, p. 320. [28] Ibid., p. 311. [29]Agressions sexuelles, la réponse judiciaire, G. Antonowicz, p. 194. [30] L'imprécision de la sexuation de l'enfant n'a pas seulement pour fonction de soutenir la défense contre l'homosexualité qui est inhérente à la pédophilie comme à bien d'autres formes de perversion. Pédophiles et homosexuels ont horreur les uns des autres, c'est une donnée bien connue de la clinique, Qu’est-ce que la pédophilie ?, André S. et Gosselin G, p. 44. [31] "Esquirol et la monomanie homicide", J. et M. Postel, communication présentée à la séance du 16 avril 1988 de la Société d'Histoire de la Médecine, p. 182. [32]Histoire de la perversion sexuelle. Emergence et transformations du concept de perversion sexuelle dans la psychiatrie de 1797 à 1912, thèse de Julie Mazaleigue-Labaste, Université de Picardie Jules Verne, 2010, édition numérique HAL Archives ouvertes, p. 92. [33] Abilify et Cipralex. [34] A. Gillet, Dissertation sur la monomanie, 1829, cité par J. Mazaleigue-Labaste, p. 96. [35] "Esquirol et la monomanie homicide", J. et M. Postel, p. 182. [36] Ibid., p. 184. [37]Histoire de la perversion sexuelle, J. Mazaleigue-Labaste p. 199. [38] Par exemple du fait de l'émission d'un commandement, dont la fonction est expérimentée comme autonome par le psychotique, Les formations de l’inconscient, J. Lacan, 1957-1958, Seuil, 1998, p. 497. [39]Les Psychoses, J. Lacan, p. 91. [40]Le problème de la psychose serait simple et transparent si le détachement du moi d'avec la réalité pouvait se réaliser sans reste. Mais cela semble ne se produire que rarement, peut-être ne se produire jamais, Abrégé de psychanalyse, S. Freud, p. 75. [41]Les Psychoses, J. Lacan, p. 100. [42] ...le monde fantasmatique joue le même rôle dans la psychose [que dans la névrose] : il représente le magasin où sont pris la matière ou les modèles pour la construction de la nouvelle réalité, La perte de la réalité dans la névrose et dans la psychose, S. Freud, p. 303. [43]Les Psychoses, J. Lacan, p. 137. [44] Ibid., p. 121. [45] Ibid., p. 137. [46]Névrose et psychose, S. Freud, p. 285. [47]L'inconscient, S. Freud, p. 237. [48] Ibid., p 241. [49] Ibid., p. 244. [50]C’est le point de convergence qui permet de situer rétroactivement et prospectivement tout ce qui se passe dans le discours, en tant qu’il est le point de capiton entre le signifiant et le signifié, Les Psychoses, J. Lacan, p. 304. [51] Les petites âmes, les petits hommes, sont des identités qui ont par rapport à sa propre identité une valeur d’instance, pénètrent Schreber, l’habitent, le divisent lui-même, Ibid., p. 113. [52]les cas de lapsus, même les plus simples en apparence, pourront un jour être ramenés à des troubles ayant leur source dans une idée à moitié refoulée, extérieure à la phrase ou au discours qu’on prononce, Psychopathologie de la vie quotidienne, S. Freud, 1905, Payot, 1967, p. 98. [53]Le point d’arrêt qui permet de décider de la signification est mis en jeu par le signifiant phallique qui représente le sujet et sa jouissance. Quand sa fonction n’intervient plus, en raison de la forclusion du Nom-du-Père, on assiste à une carence de la rétroaction, de sorte que le sens reste indécis (schizophrénie) ou bien au contraire se fige (paranoïa), La forclusion du Nom-du-Père, J-C. Maleval, Seuil, 2000, p. 217. [54]D'une question préliminaire à tout traitement possible de la psychose, J. Lacan, 1957-1958, in Ecrits, 1966, p. 577. [55]Les Psychoses, J. Lacan, p. 43. [56] Ibid., p. 44. [57] ...ce que nous appelons le monde réel, et qui n'est qu'un monde humanisé, symbolisé, fait de la transcendance introduite par le symbole dans la réalité primitive, Le Séminaire, Livre I, Les écrits techniques de Freud, J. Lacan, 1953-1954, Seuil, 1975, p. 102. [58]Pour introduire le narcissisme, S. Freud, p. 92. [59]Pulsions et destins de pulsions, S. Freud, p. 172. [60]Pour introduire le narcissisme, S. Freud, p. 92. [61] Freud évoque les actes qui ont été effectués avant tout parce qu'ils étaient interdits et parce qu'un soulagement animique était lié pour leur auteur à leur exécution... la conscience de culpabilité a trouvé à se placer, d'une façon ou d'une autre, Quelques types de caractère dégagés par le travail psychanalytique, p. 39. [62]L’angoisse, J. Lacan, p. 126. [63]Quelques types de caractère dégagés par le travail psychanalytique, S. Freud, p. 16. [64] Notre questionnement s’adressera davantage à la possible existence d’une structure perverse. Sans pour autant la nier, il nous semble plus pertinent de théoriser ce qu’on entend par actualisation perverse, qu’il s’agisse d’une représentation ou d’un agir, « Agirs sexuels pervers : emprise et déni d’altérité », in L’Evolution Psychiatrique, 61, 1, 1996, p. 114. [65] Ibid, p. 118. [66] Comme en témoigne l'élaboration psychanalytique des comportements violents par C. Balier. [67]L'énigme des tueurs en série, p. 44. [68] La clinique différentielle des psychoses, Séminaire de D.E.A. du 12 Novembre 1987, édition numérique, site de l'E.C.F. [69] ...bien des gens sont anormaux dans la vie sexuelle qui, sur tous les autres points, correspondent à la moyenne et ont accompli dans leur personne le développement culturel humain dont le point faible demeure la sexualité,...même dans ces cas [lécher des excréments, abuser des cadavres], on ne saurait s'attendre en toute confiance à découvrir régulièrement, parmi les auteurs de ces actes, des personnes montrant des anormalités graves d'une autre sorte ou des malades mentaux, Trois essais sur la théorie sexuelle, S. Freud, p. 82 et 94. [70] ...quand la perversion a refoulé et remplacé le normal [but sexuel et objet] en toutes circonstances, Ibid., p. 95. [71] "Les obsessions, les impulsions et les perversions sexuelles dans l'oeuvre de Magnan", C. Vulpas, Annales médico-psychologiques, 1935 n°1, p. 750. [72]L'enfant réalise la présence de ce que Jacques Lacan désigne comme l'objet a dans le fantasme, note à Jenny Aubry, J. Lacan, Ornicar ?, n° 37, avril-juin 1986, p. 13-14.

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